Date: Thu, 13 Mar 2014 19:44:42 +0000 (GMT) From: Adelard Dore Subject: Souvenirs de Baie des Pins 7 Souvenirs de Baie des Pins 7 La transmission du savoir Les années passaient. André, que j'aimais toujours autant, continuait d'être mon grand ami de cœur. La proximité de nos lieux de résidence, à la ville comme à la campagne, facilitait nos rencontres. Cependant, trois ans après la fameuse nuit avec Robert, il obtint un emploi dans le grand nord québécois. C'est le cœur brisé que j'ai dû me résigner à le laisser partir. Lui aussi était bien triste. Il allait beaucoup me manquer. J'étais persuadé que je lui manquerais beaucoup également. On s'écrivait régulièrement; mais on ne peut pas vivre uniquement par correspondance. Quant à Robert, il s'était marié. Je ne le voyais plus. Il s'était établi à Montréal et il venait rarement chez sa mère qui tenait toujours son bureau de poste. Inutile de dire que je n'allais plus voir jouer personne au badminton. Jean-Marie était devenu pompier et travaillait dans une banlieue de Montréal. Il avait eu un fils avec sa Diane. Michel, mon premier amour de Baie des Pins, était marié aussi et il était devenu officier dans l'armée canadienne. Bref, j'étais de nouveau bien seul. L'été de mes 21 ans, je me retrouvais donc comme à 12 ans quand j'étais arrivé à Baie des Pins, sans personne de mon âge avec qui vivre une amitié et encore moins autre chose. Mais, entretemps, j'avais vieilli. Je ne pouvais pas imaginer que la vie allait bientôt me faire jouer un tout nouveau rôle. Jusqu'à présent, j'avais été le plus jeune séduit par des plus vieux que j'avais désirés secrètement. J'allais devenir le plus vieux désiré par un plus jeune. Un couple de Lituaniens s'était installé dans la maison en face de celle où habitait autrefois Jean-Marie. Ils avaient un fils de 16 ans, François, qui comme moi des années plus tôt, ne trouvait personne de son âge à Baie des Pins. J'étais devenu un assez beau jeune homme, avec une légère barbichette et de beaux yeux noirs. J'étais petit mais j'étais svelte et sexé. Comme Jean-Marie autrefois, j'adorais me promener en maillot de bain et montrer mon corps presque glabre, mis à part quelques poils fous sur la poitrine et sur le ventre; ce qui d'ailleurs me rendait plus sexé, je crois. Sans doute par nostalgie, j'avais acheté un maillot bleu marine semblable à celui de Jean-Marie qui m'avait tant impressionné autrefois. N'ayant pas trouvé de travail d'été cette année là, j'étais donc oisif, libre et disponible. Il m'arrivait souvent de rencontrer le jeune François à la plage, sur cette plage même où j'avais vécu de si beaux moments avec Jean-Marie. On causait de choses et d'autres; de son école, de ses parents, de sport, d'automobiles, de filles (je jouais un peu, beaucoup même, la comédie). Un jour, il m'a raconté qu'il adorait faire du camping mais qu'il n'avait eu qu'une seule fois l'occasion d'en faire. Comme j'avais une tente et un équipement de base, je lui ai proposé d'aller quelques jours au bord d'un petit lac situé à deux kilomètres à pieds environ de la station suivante du petit chemin de fer d'intérêt local qui s'arrêtait à Baie des Pins. De cette dite station, en suivant un sentier étroit qui serpentait dans un petit boisé, on arrivait à ce petit lac, fort peu connu et la plupart la plupart du temps complètement désert. Il a réussi à convaincre ses parents de le laisser partir comme jadis j'avais réussi à convaincre ma mère d'approuver une situation semblable avec Jean-Marie. François était un beau garçon. Il était petit lui aussi comme moi, mais plus baraqué. Blond cendré, cheveux bouclés, lèvres sensuelles, sourcils épais et longs au-dessus des yeux qui lui donnaient un air farouche, nez long et étroit, front large, il faisait très mâle pour son âge. Il avait aussi des mains épaisses et sensuelles et une poigne de fer. Il marchait solidement en déposant fortement ses pieds sur le sol comme pour en prendre possession. Il dégageait toujours une odeur de petit garçon un peu mal lavé; jamais trop forte pour repousser mais toujours assez forte pour marquer sa présence. Pour ma part, cette odeur avait quelque chose de sexé lorsqu'elle n'était pas trop forte. J'avais remarqué que, même lorsqu'il disait sortir de la douche, cette odeur l'accompagnait toujours. J'ai compris plus tard qu'il remettait souvent les mêmes vêtements sans les avoir lavés. C'est qu'il ne disposait pas de beaucoup de vêtements et ne prenait pas le temps, ni ne se préoccupait trop, de les mettre à la lessive après sa douche. De là cette étrange sensation d'être à côté de quelqu'un qui est propre, qui sort effectivement de la douche et qui sent déjà un peu comme quelqu'un qui a eu chaud. Bien que j'eusse sincèrement pensé et même souhaité que mon excursion avec François pût se transformer en une aventure sexuelle, je n'avais pas l'intention de rien faire qui puisse précipiter les choses. Si nous devions simplement passer quelques belles journées dans la Nature, sans rien de plus, j'étais persuadé que ce serait agréable pour moi et que ça rendrait François très heureux, lui qui était le plus souvent tout seul comme je l'avais été si longtemps durant mes premiers étés à Baie des Pins. On a pris le train de 10h45. On serait donc au lac vers midi. Il ne fallait pas plus d'une dizaine de minutes au train pour parcourir la distance de Baie des Pins à la Pointe au Calumet, arrêt suivant du train et terminus de la ligne locale. La marche fut assez difficile de la gare jusqu'au au petit lac car nous étions chargés comme des mulets. Mais François semblait si heureux que je me sentais plus léger de le voir ainsi de si belle humeur. Il y avait si longtemps que je ne l'avais vu souriant et détendu. On installa la tente. On défit les bagages et, à l'ombre d'un grand chêne, on prit notre premier déjeuner. C'était une nature on ne peut plus sauvage. Il n'y avait personne. Quand vint le moment de se mettre à l'aise pour la baignade, je n'ai pas voulu gêner François. Aussi, suis-je discrètement entré dans la tente pour me déshabiller et enfiler mon maillot de bain fétiche (bleu marine). Lorsque François me vit sortir de la tente, j'ai cru remarquer qu'il me regardait à la hauteur du sexe. Mais je ne voulais pas commencer à édifier tout un scénario imaginaire. J'ai décidé de penser à autre chose. Il alla lui aussi se changer dans la tente et revint avec un maillot rouge, ce qui me fit sourire. Il a mal compris mon sourire et semblait l'interpréter comme une certaine moquerie. Je ne pouvais pas lui expliquer que, lors de mon premier séjour à la plage avec Jean-Marie, il portait un maillot bleu et moi un maillot rouge. Pour le rassurer, je lui ai dit que je souriais parce qu'à chaque fois que j'allais me baigner avec un copain, très souvent, quand j'avais un maillot bleu, l'autre en portait un rouge. Cette explication parut le rassurer et le mot `copain' lui donna même l'impression qu'il était important pour moi et que je le considérais non pas comme un enfant mais comme un jeune homme...qui pourrait bien avoir mon âge. On s'est baigné, on a cueilli des fruits sauvages, on a écouté le chant des oiseaux, on s'est fait bronzer au soleil. À quelques reprises, je l'ai surpris à regarder fixement, du moins me semblait-il, la forme ronde à l'avant de mon maillot. Quand il s'apercevait que je surprenais son regard, il détournait rapidement la tête. À le voir ainsi faire, j'ai dû faire un effort pour que cette bosse ne grossisse pas. Je m'apercevais aussi, mais je mettais cela sur le compte de mon imagination, que la bosse de SON maillot prenait parfois un peu de volume. Quand le soir tomba, on fit un feu et on avala rapidement notre repas. On a dû se couvrir car la fraîcheur nous faisait frissonner. Tous les deux, on avait apporté des ponchos. Mais on restait en maillot de bain. On a parlé des étoiles en cherchant la Grande Ours et l'étoile polaire. Il buvait mes paroles quand je lui parlais de l'univers, des distances entre les étoiles, du mystère de certaines planètes, de la vie possible ailleurs dans l'univers...Puis, le sommeil se fit sentir et on se glissa sous la tente. Compte tenu de l'espace occupé par les bagages, nous étions tout à fait l'un contre à l'autre. Je lui ai conseillé de ne pas dormir avec son maillot car il était sans doute encore humide; et j'ai retiré le mien. Vivement sa tête tourna dans ma direction comme s'il ne voulait pas manquer la chance qu'il avait enfin de voir mon sexe. Je ne fis aucune manœuvre pour le priver de ce plaisir. J'ai pris simplement le temps nécessaire de l'enlever et de me glisser dans le sac de couchage, sans me presser mais sans ralentir anormalement mon mouvement non plus. Il me tourna le dos pour enlever le sien et entrer dans son sac. On se souhaita une bonne nuit. Mon esprit s'agitait et je m'aperçus que je ne trouverais pas facilement le sommeil. Mais je restais calme et silencieux. J'étais tourné de son côté. J'entendis tout à coup une voix, si faible que je croyais m'être endormi sans m'en rendre compte et avoir plutôt rêvé entendre quelque chose. Mais la voix répéta les mêmes paroles. Je ne rêvais donc pas. Il disait : « Alex! Dors-tu? » Mais c'était pour vérifier quelque chose et non pas pour demander un renseignement. J'ai donc décidé de faire comme si je dormais et de ne pas répondre. Mais je restais très attentif à ce qui se passait et je savais maintenant que je ne dormirais pas tout de suite. Quelques minutes plus tard, j'ai vu qu'il rabattait le côté de son sac de couchage et j'ai compris, en suivant l'ombre des mouvements de son bras, qu'il se masturbait. Je ne bougeais pas mais je bandais. Quand je vis qu'il ne se pressait pas, j'ai fait comme si je n'avais rien remarqué de son côté, j'ai rabattu le côté de mon sac de couchage et j'ai commencé à faire la même chose que lui. Le bruit que je fis lui fit détourner la tête brusquement. Quand il a pris conscience que je faisais précisément la même chose que lui, il n'a pas voulu prendre le risque de m'interrompre. Il se tourna très lentement sur le dos comme s'il n'avait rien vu de mon côté et, pointant sa queue vers le ciel, il a repris ses mouvements de haut en bas. En ouvrant mon sac, je m'étais placé moi aussi sur le dos de sorte qu'on se masturbait l'un à côté de l'autre sans un mot, chacun sachant fort bien ce que faisait l'autre, et chacun poursuivant dans le noir, à deux, le sombre, exaltant et mystérieux plaisir de la solitude. Nos têtes s'inclinaient en direction l'un de l'autre et les ombres de nos mouvements nous donnaient une étrange vision de nos gestes. C'était un rituel presque religieux accompli dans le secret de la nuit. Et ce rite conservait le secret et l'intensité de désirs encore inexprimés. Je l'entendais respirer plus fort. Ma respiration augmentait en même temps que la sienne. Il ne pouvait plus ignorer ce que je faisais et il savait que je n'ignorais pas non plus ce qu'il faisait. Presque en même temps, on a rompu le silence de la nuit par une plainte sourde et profonde mais tout à fait claire, sans équivoque possible. Je vis un jet blanchâtre s'élever brusquement au-dessus de lui et retomber sur sa poitrine. Sans doute vit-il la même lueur au-dessus de moi et la suivit-il dans sa chute. Une odeur de sperme frais, qui ressemble toujours un peu à l'eau de javelle, a envahi la tente. Tous les deux, on a retenu une envie de rire. On a ramené sur nous les bords rabattus de nos sacs de couchage respectif et on s'est endormi jusqu'au matin. Au réveil, aucun ne parla de la veille. Un léger malaise avant le déjeuner nous gardait silencieux, mais la conversation reprit normalement un peu plus tard, sans l'ombre d'une allusion à ce qui s'était passé durant la nuit. Au cours de l'après-midi cependant, je sentais que la tension sexuelle montait autant chez François qui ne cessait plus de vérifier si je bandais que chez moi qui commençais à trouver que François avait un vrai beau petit cul, accroché haut sur les reins. Son maillot rouge, en retenant fermement la chair de ses fesses, leur donnait de la dureté et en allongeait les formes. Une ombre dessinait la craque de son cul partant de ses reins jusqu'à la rencontre des cuisses. Aussi bandait-il et mollissait-il à un rythme surprenant. Vers le milieu de l'après-midi, il ne débandait presque plus et sa queue faisait un long bâton dans son maillot sur lequel il passait un ou deux doigts à l'occasion ayant l'air de se gratter. Mais il ne cachait pas son érection. Moi non plus d'ailleurs. Me souvenant que j'étais le plus vieux et que l'initiative me revenait probablement, je fis quelques pas en direction de la tente. Puis, j'eue l'air de me raviser et je me suis appuyé contre un arbre. J'ai plié légèrement un genou et j'ai commencé à me caresser la bite à-travers mon maillot tout en regardant le lac au loin. François se retourna, sans doute pour voir ce que j'allais faire dans la tente. Quand il a vu ce que je faisais, ses yeux s'agrandirent et il me semblait presque entendre les battements accélérés de son cœur. Il se redressa brusquement sur sa serviette de plage, se leva lentement, s'approcha et s'appuya contre le tronc de l'arbre qui était juste à côté du mien à environ 3 mètres. Par mimétisme juvénile peut-être ou pour avoir l'air d'un pro du sexe, il plia lui aussi légèrement un genou, gardant l'autre jambe bien droite et imita spontanément mes gestes sur sa bite déjà ultra gonflée. Son maillot rouge était maintenant tout gluant sur le devant du liquide pré-éjaculatoire que son pénis avait abondamment produit au cours de ses nombreuses et interminables érections de la matinée. Prenant toujours l'initiative, j'ai baissé doucement mon maillot et je l'ai dégagé de mes chevilles. Je lui permettais ainsi de contempler enfin, pour la première fois, ma queue dans toute sa gloire. Il rougissait, le souffle court et les yeux fixés sur mon sexe. Mon sourire lui a servi d'encouragement et, lentement, il baissa son maillot et le rejeta plus loin, vers moi, hors de l'entrave de ses chevilles. J'ai donc pu aussi contempler au grand jour sa belle et grosse bite dont je n'avais pu percevoir que la silhouette la nuit précédente. Elle était bien droite et large et de couleur foncée. Le gland devait sans doute être recouvert d'un beau prépuce bien ajusté que sa puissante érection avait naturellement repoussé vers la hampe du pénis et qui formait maintenant une couronne rose et épaisse à la base du gland. Du liquide dégoulinait de son méat par anticipation. Il se masturbait avec la paume de la main ouverte placée sous la hampe du pénis et exerçait une pression sur les côtés de sa belle queue. J'avais un autre style; le point fermé avec le pouce et l'index. On se regardait attentivement faisant augmenter notre tension par l'audace de révéler ainsi l'un à l'autre et l'un devant l'autre les secrets de notre intimité. Je me suis penché pour ramasser son maillot et le mien. Je lui ai lancé le mien et j'ai dirigé la fourche du sien vers mes narines. Je voulais l'initier à mes fantasmes. Quand il me vit prendre de grandes respirations dans le fond de son maillot, il a ouvert la bouche toute grande de surprise et sans doute aussi d'orgueil et, tournant le mien à l'envers, il a enfoui également la fourche du mien sous ses narines pour en saisir l'arôme. Sa figure, comme la mienne sans doute, exprima alors une exceptionnelle satisfaction. Son petit côté négligé dont j'ai parlé plus haut se retrouvait complètement dans le fond du maillot. Même si on était allé se baigner au lac plusieurs fois, la chaleur de la journée et le fait que le maillot avait collé à notre cul depuis le matin, avait emprisonné dans le tissu nylon des parfums riches dont l'odeur soutenue et piquante augmentait le volume de notre bite et le rythme des mouvements de nos poignets. Je tournais son fond de culotte de tous les côtés pour ne rien perdre de ses odeurs et il m'imitait, toujours appuyé contre son arbre. Je râlais de plaisir à chaque sniffée et lui de même. J'ai déposé finalement son maillot sur mon épaule pour pouvoir en attraper quelques relents en tournant la tête. J'ai attrapé mes couilles avec ma main libre et, pointant mon pénis dans sa direction, j'ai accentué la vitesse de ma branlette. Il a fait de même, désireux probablement de m'accompagner dans ma jouissance. Quelques minutes de cet exercice suffirent pour que je sente nos paires de couilles remonter dans nos sacs et se coller contre notre ventre. Nos glands devinrent presque mauves et dans un cri commun de soulagement, des jets de foutre furent lancés dans la direction du corps de l'autre cherchant presque à l'atteindre. Quand on a repris notre souffle, ensemble on éclata vraiment de rire cette fois-ci. Voilà! La glace était brisée...désormais ce serait plus facile d'exprimer nos besoins et nos désirs. Le reste de l'après-midi se déroula normalement mais on resta tout nus. Les maillots n'étaient pas bien loin dans l'éventualité d'une visite non désirée, mais entre nous la vérité toute nue devenait une règle comme elle l'avait été avec Jean-Marie quelques années plus tôt. À suivre...Le garçon qui devient homme Alexandre