Date: Wed, 21 Sep 2022 15:28:57 +0200 (CEST) From: Bruno BODIN Subject: UN JEUNE AMOUR DE MUSIQUE 2 Ceci est une histoire de pure fiction , c’est la suite de « UN JEUNE AMOUR DE MUSIQUE » paru dans non english stories en juillet 2022 et il vaut mieux avoir lu cette première pour comprendre la suiite. Si cette histoire vous a plu faites le moi savoir. Merci d’avance. UN JEUNE AMOUR DE MUSIQUE 2 Je me réveille avec un jeune garçon endormi dans les bras et plus que ça : ses bras enserrant mon cou et ses jambes repliées au-dessus des miennes pour s’offrir à un viol… Mais ce matin je ne recommencerai pas cet assaut, il est huit heures passées, on peut frapper à ma porte pour un breakfast et découvrir cette infamie d’un homme mûr enlacé par cet adolescent de treize ans. Je le défais tout doucement de cette étreinte, le repose sur le dos et me lève en faisant attention de ne pas le réveiller, je traverse la salle de bain et vais dans sa chambre de l’autre côté pour ouvrir son lit, couette ouverte pour l’y poser en douceur, ce que j’accomplis en refaisant l’aller-retour avec Bastian posé sur mes coudes pour terminer mon travail matinal de cache. Je me repose un peu rassuré et laisse un second sommeil réparer l’épuisante journée vécue avec ce Bastian dont je n’ai fait la connaissance qu’hier. Une connaissance on ne peut plus troublante : un virtuose du clavecin comme moi ce gamin, une sensibilité musicale bien au-dessus de son âge, une perpétuelle et invraisemblable déclaration d’amour à mon encontre, parsemée de provocations souriantes et malicieuses. De toute évidence c’est la musique qui nous a rapprochés, la musique baroque qu’il m’a entendu jouer à Paris lors de vacances françaises avec sa grand-mère écossaise comme lui. Nous avons régalé ce public écossais de cette musique là en le faisant vibrer par un duo d’une infinie tendresse. Nous avons terminé la journée par une douche commune d’un érotisme passionné avant de nous diriger vers mon lit où il s’est offert à la façon d’Alcibiade dans le sulfureux petit livre d’Antonio Rocco, Alcibiade enfant à l’école : « ce disant il souleva sa robe et prit modestement la posture propre à la circonstance… l’union est complète et l’ivresse doucement partagée lorsque le bien aimé prend une position qui lui permet de tourner facilement son visage vers celui de son amant tandis que la ciboule se plante dans son jardin ou frétille gentiment entre ses mains, selon le caprice du charmant jouvenceau ». J’ai toujours été attiré par les jeunes garçons mais sans jamais en « toucher » un seul avant cette journée torride hier mais je possède une belle collection de livres genre Alcibiade enfant. Et maintenant que faire sinon poursuivre notre prestation musicale cet après midi devant un nouveau public, les mains virevoltant au-dessus des claviers des deux instruments installés face à face dans cet immense salon de musique… Mais en pensant à cette prestation je ressens une angoisse grandissante en imaginant les réactions possibles de mon Bastian face à sa grand-mère et à ses invités… Comment va-t-il réagir au souvenir de ce viol consenti, vraiment consenti ? Et quel est « l’âge du consentement » ici en Ecosse ? Je ne me suis pas posé cette question devant les incroyables provocations de ce jeune diable et sous l’emprise de mon désir inavouable. Neuf heures maintenant, je me lève me douche m’habille et quitte ma chambre sans bruit pour ne pas réveiller mon partenaire (disciple, amant ?) là de l’autre côté de la salle de bains et je descends vers le grand salon de musique d’où je sens la délicieuse odeur de café croissants lait chaud saucisses grillées, poisson frit on est en Ecosse hein. En poursuivant ma descente je repense à Bastian et toute mon angoisse ou ma culpabilité je ne sais s’envole en me rappelant ses cuisses, le haut de ses cuisses quand il relève doucement la frange de son kilt laissant apercevoir l’absence de slip sous ce vêtement traditionnel que je l’avais incité à me montrer, une onde de plaisir, encore de plaisir et encore de plaisir anticipé m’envahit au point que je dois m’arrêter pour réajuster mon pantalon qui bouge. Bon je suis fou de ce garçon et va falloir faire avec tout en balisant vis-à-vis de l’environnement. Alors me demande sa grandma Teresa, - notre petit prodige n’est pas réveillé ? - aaah réponds je innocemment ça j’en sais rien … pas de bruit en provenance de sa chambre en tout cas… à quelle heure se réveille-t-il d’habitude ? - bah… il aime bien faire la grasse matinée… - bon ben on va se restaurer sans lui hein ? Juste à ce moment on entend des pas dans l’escalier et mon Bastian apparaît tout réveillé tout propre et tout sourire … tout sourire : une onde de bonheur me fait vibrer de partout comme si je ressentais moi-même les caresses que je lui ai prodiguées quand il m’a demandé hier « caresse moi partout partout partout » …  J’avais vaguement espéré qu’il oserait apparaître en kilt avec tout son mystère… ce sera pour plus tard hein. Pour l’instant il va faire un bisou papillon à sa grandma puis se dirige lentement vers moi l’air sérieux, me fixe d’un regard appuyé, s’approche et m’enroule ses bras autour du cou avant de se dresser sur la pointe de ses mocassins pour me planter un fougueux baiser sur la bouche. J’ouvre les bras pour faire comprendre à Teresa vous voyez qu’y puis je… En fait elle me sourit de connivence : - c’est le grand amour hein ? Je rougis et Bastian se détache en rigolant. C’est à se demander. Je me demande oui lequel de ces deux personnages prend cet « amour » au sérieux. Je tente une plaisanterie : - je peux vous l’emprunter pour le prochain concert en France ? Non excusez-moi c’est pour rire… Bastian et Teresa n’ont pas du tout l’air de croire à un truc pour rire, Bastian me regarde et regarde sa grandma : - ben oui je suis en vacances hein ? - moi j’ai rien contre dit-elle … Mais vous saurez vous occuper de lui ? c’est un sacré garnement ce garçon… - ah bon ? j’avais pas remarqué… heu enfin si … mais y a la musique pour le tenir… pour nous tenir, je veux dire… Je m’embrouille là. Est-ce que je saurai m’occuper de ce garçon … cette question me trouble et pas qu’un peu. A table ! lâchai-je brusquement pour me dégager de ce trouble. Tous deux me regardent me précipiter sur le café les croissants et la confiture, me dévisagent avec un léger sourire, me suivent vers la table bien garnie de toutes sortes de choses appétissantes. On mastique en silence Bastian regarde Teresa, Teresa me regarde, je regarde Bastian qui s’exclame : - On part quand Master ? - Pour l’instant on a une prestation à réaliser cet après-midi, ensuite dîner dodo et demain matin taxi pour Glasgow, je prends l’avion pour Paris, et puis une semaine de vacances en Bretagne … et si t’es toujours partant mon ami, je viens te rechercher ici et t’embarque pour une nouvelle aventure musicale ou plus vers Grenoble Teresa regarde son petit-fils : - Un beau programme Bastian, non ? - yes… sauf les vacances en Bretagne… comment peut-on prendre des vacances en Bretagne ? Tu pourrais aussi te reposer en Ecosse, je t’emmènerais visiter nos montagnes et le grand canal calédonien au Nord et on verra là-bas le monstre du loch ness et c’est la région des kilts aussi dis donc, ça t’intéresse ça non ? Je rougis carrément, heureusement Teresa s’était levée pour quitter le salon. Elle se retourne en entendant la réplique de Bastian. - Qu’est-ce que vous en dîtes Master ? Supporter ce petit diable une semaine de plus et l’embarquer en France pour terminer ses vacances… dur dur non ? - Eh ben j’ai tellement envie de voir le gros monstre là-haut que oui je suis prêt à supporter le petit monstre quelques jours de plus… mais je ne sais pas comment organiser ce voyage écossais moi, faut réserver un hôtel ou quoi et je suis incapable de conduire à gauche, ça c’est pas possible hein … - Oh là là mais y a des cars Dumfries – Inverness direct avec tout le conforte 4 heures d’une route magnifique ou alors en train mais c’est beaucoup plus long, quant à l’hôtel je m’en occupe si vous voulez : cadeau de la maison. Et à cet hôtel que je connais bien on vous proposera une voiture avec chauffeur pour visiter ce grand canal et voir le monstre … Bastian se précipite vers sa Garndma et lui fait une grande étreinte pleine de bisous… puis attend qu’elle Se lève et s’approche lentement de moi en me regardant droit dans les yeux : - I love you Master … Teresa sourit : - bon je vous laisse à vos musiques du cœur et autres… j’ai une réunion en ville je serai de retour début d’après-midi… vous avez largement de quoi manger en cuisine… La musique salon avec les invités c’est 16 heures …soyez aussi bons qu’hier ! Et ah j’oubliais : en parlant des kilts d’Inverness, Bastian tu pourrais peut-être montrer à Bruno le Kilt que je t’ai offert l’année dernière ? Sur ces mots dont elle ne sait sans doute pas l’implication dans notre relation …affective, elle sort en fermant la porte. - That’s a great Idea ! Lâche Bastian… Je vais mettre mon kilt pour travailler un peu les barricades mystérieuses, ça sera quand même plus confortable, non ? - avec ou sans ? - avec ou sans quoi ? Il éclate de rire et vient appliquer un baiser mouillé sur mes lèvres. - Attends-moi ici alors je vais m’habiller en écossais et au boulot ! - non attends, toi … j’ai quelque chose de très important à te dire avant… - ouhlala ? - écoutes moi bien. Je t’aime Bastian, mais je t’aime pour tout ce que tu es… ton talent de musicien, ta joie de vivre, ton humour, ta tendresse qui me fait fondre, ta gouaille… le sexe vient après tout ça et si tu me disais s’il te plait arrêtons ce plaisir-là, je t’aimerais toujours autant… Et comme tu n’as pas « en principe » ce qu’on appelle l’âge du consentement… bon je ne sais pas si …  - j’ai compris master ! on reprend où on en était : je vais me mettre en écossais et je reviens… avec ma réponse … J’attends avec une certaine anxiété mais avec le sentiment du devoir accompli, enfin au moins d’avoir mis les choses au clair, enfin plus ou moins, avec toujours ce fond de culpabilité, mais aussi avec, anticipée, la vision affolante de ce kilt qui va s’ouvrir vers le haut dévoilant les trésors de ce jeune et délicieux garçon. Le voici qui apparaît à la porte du salon de musique, tee-shirt blanc, kilt vert bigarré comme il se doit pour un tissu écossais, couvrant à peine ses genoux, il s’avance lentement en me regardant dans les yeux et vient s’asseoir sur le tabouret de son clavecin tandis que je m’installe sur le mien. - On y va Bastian ? J’ai envie de t’entendre jouer ces Barricades Mystérieuses avec un tempo tranquille, tu pourrais me faire ça ? - Je peux essayer mais faut que tu me guides, j’aime pas les tempos lents mais si tu es à côté de moi… Il en rougit le traitre… je viens m’installer à ses côtés sur son tabouret, il se pousse un peu pour me faire place. Je tremble, il tremble. Il passe ses mains sous le kilt, je vois qu’il a gardé son beau slip blanc, il tire sur les élastiques, tire le slip sur ses cuisses, le fait descendre, le fait passer ses pieds nus, me le montre comme un trophée, l’agite et le jette loin du clavecin, se rassoit confortablement, rabat le devant du kilt sur ses cuisses sans pouvoir cacher la tente formée par sa totale érection…. - c’est ça ma réponse Maître ! J’ai du mal à avaler cette nouvelle provocation mais Je pose la main gauche sur son genou droit, le kilt soulevé par le piquet de tente. Je remonte la main au-dessus du genou sous le kilt, je m’arrête à mi chemin de la cuisse droite. Bastian entame les premières mesures de Couperin… trop vite à mon goüt… - Bastian, je vais me servir d’un métronome, tu me suis à la croche ok ? - un métronome ? Je remonte la main jusqu’à l’entre-jambe à toucher une des boules et saisit avec douceur son joli bâton, commence à le bouger entre l’index et le majeur main gauche à la cadence que je souhaite le voir adopter… Bastian sursaute un peu et arrête de jouer… - Vas y là mon ami, tu as le rythme là, tu le sens hein ? - si je le sens …. Comment veux tu que je joue du clavecin même pour ton préféré Couperin… avec ce que tu me fais là ? - tu veux que j’arrête ? t’as qu’à dire « stop » - non non mais non mais vas y doucement quoi sinon… - sinon quoi ? - sinon tu vas vite te salir les doigts … - doucement oui c’est bien ça que je cherche, te faire jouer doucement cette musique étrange… Bastian reprend les premières mesures en suivant parfaitement le léger balancement que j’imprime à son pénis bien raide… Je fais attention de ne pas imprimer de mouvement de bas en haut : il ne s’agit pas de masturbation mais de métronomie hein… Et apparemment Bastian arrive à jouer en rythme avec le tempo que je veux lui faire découvrir. Cependant sa respiration devient un peu haletante, s’accélère, ce qui est absolument incompatible avec l’exécution sereine de ce morceau de choix… Ça va bien pour le refrain et le premier couplet, encore pour la reprise du refrain, ça démarre pour le second couplet, il aborde la reprise et je continue mon mouvement de balancement bien régulier sans en rajouter … D’un seul coup il sursaute, saute en l’air, se rassied inondant ma main gauche d’un délicieux liquide visqueux, j’accompagne cette projection d’un mouvement toujours aussi régulier, projetant des gouttes de son liquide alternativement sur ses deux cuisses tandis qu’il passe ses bras autour de mon cou en sautant sur mes genoux. Violer un jeune partenaire musical sur le banc d’un instrument qui fera partie quelques heures plus tard de notre prestation publique… quelle tentation… Bastian est là sur mes genoux cul nu sous son sa robe écossaise… mais je ne vais quand même pas insister alors qu’il vient d’exsuder tout son plaisir. Il sent mon érection à travers mon pantalon. - fais le Master fais le j’ai des réserves hein… Il est en travers de mes genoux. Je me soulève pour baisser pantalon et slip et tout de suite le contact s’établit entre mon érection et sa fleur (« la fleur des garçons » plaisantaient Gide et Montherlant). Comme je suis moi-même tout visqueux ça passe doucement « au moment que le gland force l’anus » … j’ai lu cette délicieuse formule dans un roman érotique sauvage. Nous restons ainsi sans bouger, pas de ces mouvements idiots genre se débarrasser du plaisir, non une sorte d’immobilité bienheureuse comblée d’un plaisir constant. Et je me lève sans le lâcher, ses bras toujours accrochés à mon cou, je sors du salon d’un pas lent et mal assuré, prend l’escalier, monte vers sa chambre, ouvre sa porte, le dépose sur son lit et me libère de ses bras en essayant avec succès de ne pas sortir de lui dont le sexe se redresse fermement Là nous restons immobiles attentifs à nos respirations, il se retourne tout doucement en passant ses jambes par-dessus les miennes pour se retrouver face à face et joindre nos lèvres humides. Il ne fallut pas longtemps pour que je sente venir un aboutissement à cette adorable pénétration, une longue et délicieuse émission de liquide épais dans cet orifice juvénile. En même temps je sens le sien, ce qu’il en reste, s’écouler dans ma main gauche. Encore quelques instants d’immobilité silencieuse et je me délivre des bras qui enserraient mon cou. - Bastian, ça va ? - Un paradis de plaisir - et maintenant le paradis de musique - oui j’ai hâte de rejouer ces Barricades Mystérieuses comme tu m’as appris à les jouer… - exactement comme je t’ai appris avec ce doux tempo ? - heu… en public je me demande si je vais pouvoir … - sans métronome ça va pas être facile… - ouh là faudra surtout pas que je pense à ton métronome ! - c’était TON métronome dis donc… - et le mécanisme c’était quoi déjà ? - je ne me souviens plus, mais ça n’a pas d’importance, hein ? Bastian s’étire, je passe une main sur les restes blanchâtres qui traînent sur son nombril, je m’étire, il s’étire, se lève et : - bon allez on se douche et on s’habille beaux pour notre public. - ok Bastian saute hors du lit se déshabille et file vers la douche. Je luii laisse le temps qu’il faut pour se refaire, se nettoyer de tous nos ébats. Je réfléchis à notre programme de cet après-midi… je vais laisser mon partenaire donner ces fameuses Barricades Mystérieuses, curieux de voir quelle interprétation il va choisir devant ce public de connaisseurs. Quant à moi je vais flamber avec l’autre Couperin « Le Tic Toc Choc… » et je vais leur faire la surprise du chef : « le rappel des oiseaux » de Rameau suivi de la partie clavier de « le réveil des oiseaux » de Messiaen : étonnantes évocations ornithologiques à deux siècles de distance… Et bien sûr on leur fera le beau cadeau du tendre duo de Christophe Schaffrath qui a fait pleurer d’émotion le public d’hier. J’entends Bastian sortir de la salle de bain vers sa chambre, et je prends mon tour et mon temps pour des ablutions complètes et réparatrices : cette matinée avec cet incroyable jouvenceau m’a drôlement secoué, de plaisir, de culpabilité, de plénitude, de stupéfaction… d’espoir ? Je descends pour manger un morceau avent notre prestation et trouve mon Bastian déjà en train de dévorer un plat de pâtes que lui a préparé Teresa qui m’invite à partager ce repas à l’italienne. Je dévore à mon tour cet excellent plat de tagliatelles carbonara, en silence, en regardant mon petit partenaire et sa grand-mère. Silence et trac jusqu’à 15 heures 30 … les premiers spectateurs arrivent et aussitôt ils se précipitent vers ce jeune garçon tellement beau qui leur fait « visiter » les clavecins avec force sourires et gestes de démonstration. 16 heures … Teresa fait son petit speech d’accueil : le pourquoi et le comment de ces mini concerts et aussi la réalisation d’un étonnant duo formé d’un maestro de musique baroque avec un enfant surdoué qui l’a adopté lors d’un concert parisien… Puis je prends la parole en leur annonçant le programme : on va commencer par le duo Schaffrath avec Bastian qui prendra la suite avec ces fameuses Barricades Mystérieuses de François Couperin. C’est Bastian qui a insisté pour que ce soit lui l’interprète de cette musique culte et c’est moi qui aie choisi de commencer par le duo pour décontracter mon jeune partenaire, craignant que le démarrage en solo sur ce morceau que nous avons travaillé de façon … bizarre ne lui soit fatal… Comme hier le duo fait sortir des larmes d’émotion au public pendant l’adagio où nous échangeons nos « caresses » musicales. Au tour du solo de Bastian sur ses Barricades. Je reste en attente sur mon instrument… Il entame ce morceau avec le tempo que nous avons « travaillé » ensemble ce matin. Refrain ok, premier couplet ok … une très belle interprétation vraiment. Reprise refrain ok… 2° couplet… deux mesures ok, il s’arrête … Immédiatement je prends le relais, je n’ai mis qu’une seconde à comprendre son blocage et le pourquoi de ce blocage… juste à l’endroit de la partition où il avait explosé ce matin au bout de ma « métronomie » Il me regarde prendre la suite avec un regard de reconnaissance et reste immobile jusqu’à la fin du dernier refrain. Applaudissements … la suite de notre prestation se passe bien avec mes plaisanteries sur le nom de ces œuvres baroques françaises du 18° siècle. Je crois qu’ils ont bien apprécié mon parallèle Rameau / Messiaen avec ce rappel /réveil des oiseaux distants de deux siècles. Le dîner buffet se passe comme dans un rêve et Bastian est la vedette des congratulations, particulièrement des quelques adolescents présents. Teresa propose de clore la soirée en remerciant tout le monde et surtout nous les artistes et nous libère pour une bonne nuit de repos. Je monte avec Bastian … silences… ma chambre… je m’effondre de fatigue sur mon lit mais Bastian m’a suivi et s’allonge à côté de moi. - Master, si on travaillait un bon tempo nocturne ? - dodo là hein ! - non mais seulement tu fais marcher mon métronome et après ok dodo. Il est incroyable ce garçon… Il se débarrasse de ses mocassins, ses socquettes, son pantalon, son slip qu’il me jette à la figure, se présentant à genoux sur moi couvert de son seul long tee-shirt qui ne suffit pas à cacher son « métronome » bien dressé. J’obéis à son injonction et commence un lent mouvement de va et vient sur son instrument, j’accélère progressivement le « tempo » jusqu’à l’éjection de sa liqueur… Nous nous enlaçons et j’ouvre la couette pour nous y enfuir tous deux comblés de ces journées musicales de rêve… en pensant à notre départ demain pour Inverness et ses kilts traditionnels. Mais ceci est une autre histoire.